Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

Le nom de ce blog est sans doute évocateur de notre "nachid el watani" tant décrié par le passé parce que, associé au pouvoir Algérien illégitime. Après des décennies de disettes. Je voudrais faire de cet espace, un coin où tous mes compatriotes et autres amoureux de libertés, de démocratie, ou tout simplement d'histoire pourraient s'exprimer librement. En ce sens, nous vous souhaitons la bienvenue. En hommage à Nacer Hachiche, repose en paix et à bientôt ! Pour garder le contact avec notre chère patrie : http://www.alger-presse.com/index.php/presse-fr


Places publiques interdites au public (édito d'el watan du 19-06-2011)

Publié par The Algerian Speaker sur 19 Juin 2011, 11:42am

Catégories : #Editos : let's go


Comme tous les samedis, depuis le début de l’année, la place du 1er Mai à Alger a été «occupée» tôt dans la journée par la police qui a pris ainsi les devants pour empêcher tout rassemblement. Le déploiement des forces antiémeute et du dispositif qui l’accompagne aux abords de cet espace public en fait une véritable place fortifiée où les passants n’ont plus rien à voir, ni à faire, sinon que de circuler sans s’y attarder. Les policiers alignés en rangs d’oignons, tout au long de la rue Hassiba Ben Bouali et des autres accès à la place, sont là pour le rappeler sans le moindre ménagement. Quant à la place des Martyrs, autre lieu de rassemblement de la capitale, elle est depuis longtemps entourée d’une palissade en tôle sur tout le pourtour au motif de travaux de réalisation du métro, rendant ainsi tout rassemblement pratiquement impossible.


On imagine alors aisément le sentiment d’amertume et de frustration chez tous ceux qui se remémorent comment le printemps arabe a fleuri sur la place Habib Bourguiba à Tunis, à Maydan Ettahrir au Caire et sur celle du «changement» à Sanaa. Au point de donner l’exemple aux «Indignés» de Madrid ou d’Athènes qui ont fait des espaces publics des hauts lieux de la contestation sociale. Alors que chez nous, des directives très strictes sont données à la police pour empêcher de gré ou de force le moindre rassemblement. Le zèle et la manière dont elle fait preuve sont sur le point de lui attribuer une triste compétence en matière de répression de la moindre contestation ou supposée comme telle, ce qu’on a d’ailleurs pu constater mercredi dernier lorsque des centaines de retraités se sont rassemblés devant la Maison du peuple, non loin de la place du 1er Mai, encadrés manu militari par autant, sinon plus de policiers. Alors qu’au même moment, juste en face au sein de l’hôpital Mustapha, les médecins résidents, en grève depuis trois mois, ont voulu lancer une campagne de collecte de sang qui, apparemment, n’a pas été appréciée par le ministère de la Santé lequel reste sourd aux doléances des praticiens et qui n’a rien trouvé de mieux pour pallier la paralysie des hôpitaux que de requérir la police pour disperser ces «dangereux toubibs».

Ce sont là les seules réponses d’un pouvoir autoritaire enfermé dans ses certitudes et totalement autiste à la réalité sociale au point de fermer tous les espaces d’expression, de contestation, y compris les places publiques. On est en droit de se demander jusqu’où ira cette attitude archaïque du pouvoir qui rappelle celle des dictatures d’Amérique latine des années soixante-dix et qui a montré ses limites dans le temps. Tout autant que la fébrilité provoquée par des consultations en vase clos autour d’hypothétiques réformes sans réel(s) changement(s).

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